L’été de mes 13 ans, je suis allé en colonies de vacances à Saussignac en Dordogne, dans un centre de la FOL (je n’invente rien, la FOL existe encore).
Super vacances sous la tente, à faire des balades en forêt, de la spéléo (j’ai pas aimé, c’est froid et humide) et surtout de longues journées de canoë sur la Dordogne. Ça c’était rigolo, surtout quand on insultait les gens qui pique-niquaient au bord de l’eau et les pêcheurs à la ligne. Sur la fin du séjour, on s’est mis à tisser des sortes de napperons en fils de laine jaune et orange parfaits comme cadeau à ramener la maison. Je crois bien que mon napperon a survécu, c’est dire si c’était de la qualité, à l’époque.
Le soir, il n’y avait rien d’autre à faire qu’à glander autour du feu de bois avec les moniteurs qui jouaient de la guitare. Deux ou trois chansons me sont restées de cet été-là. Je me souviens d’une surtout que nous avait appris un soir un mono pas très marrant, mais qui jouait super bien de la guitare. Il passait parfois sa guitare à des grands de 15-16 ans qui savaient démarrer « Jeux Interdits » mais qui finissaient en vrille. Lui, malgré sa tête sinistre, il en jouait plein d’autres des musiques, et des super bien. Je retranscris ici, de mémoire, sa chanson:
Le soir, il n’y avait rien d’autre à faire qu’à glander autour du feu de bois avec les moniteurs qui jouaient de la guitare. Deux ou trois chansons me sont restées de cet été-là. Je me souviens d’une surtout que nous avait appris un soir un mono pas très marrant, mais qui jouait super bien de la guitare. Il passait parfois sa guitare à des grands de 15-16 ans qui savaient démarrer « Jeux Interdits » mais qui finissaient en vrille. Lui, malgré sa tête sinistre, il en jouait plein d’autres des musiques, et des super bien. Je retranscris ici, de mémoire, sa chanson:
J’irai pas en vacances chez Tonton, yéyé, parce que Tonton, yéyé, c’est une péda-a-a-a-leu,
J’irai pas en vacances chez Tonton, parce que Tonton, c’est une tata !
C’est une tata, mais c’est mon oncle, même si ça rime avec furoncle,
Mais je n’veux pas, non je n’veux pas, non je n’veux pas m’furonculer !
J’irai pas en vacances chez Tonton, yéyé, parce que Tonton, yéyé, c’est une péda-a-a-a-leu,
J’irai pas en vacances chez Tonton, parce que Tonton, c’est une tata !
Il y avait plusieurs couplets, je me souviens de celui-là:
L’dimanche matin, il reçoit du monde, après déjeuner, ils font la ronde,
Parait qu’ça se fait, après déjeuner, chez des gens tout ce qu’il y a de bien élevé !
J’irai pas en vacances chez Tonton, yéyé, etc…, etc…
Cette chanson, toute la colo l’a copieusement braillé sur les chemins, sur la Dordogne en canoë, et lorsque la troupe traversait les villages assoupis. Inutile de dire que l’on gueulait ça sans malice, l’air était sympa, on aurait braillé n’importe quoi et on ne s’en privait pas. Le contexte n’était pas conservateur ou facho ; la FOL, c’était plutôt le genre barbus socialo-communisses. C’était juste l’époque de "La Meilleure Façon de Marcher".
Je ne sais pas du tout d’où vient cette chanson. Internet, pourtant riche en archives improbables, n’a pas gardé trace de cette œuvre lyrique. Etait-ce une création originale du mono ? Inspirée par la chanson de Pierre Perret de 1968 : « Non, j’irai pas chez ma tante » (je n’en connais pas l’air, donc je ne peux pas dire) ? Mystère.
Le Web n’abritait donc pas de trace de cette œuvre jusqu’à présent. Ce modeste post se propose de réparer cet oubli, pour servir l’Histoire.
J’irai pas en vacances chez Tonton, parce que Tonton, c’est une tata !
C’est une tata, mais c’est mon oncle, même si ça rime avec furoncle,
Mais je n’veux pas, non je n’veux pas, non je n’veux pas m’furonculer !
J’irai pas en vacances chez Tonton, yéyé, parce que Tonton, yéyé, c’est une péda-a-a-a-leu,
J’irai pas en vacances chez Tonton, parce que Tonton, c’est une tata !
Il y avait plusieurs couplets, je me souviens de celui-là:
L’dimanche matin, il reçoit du monde, après déjeuner, ils font la ronde,
Parait qu’ça se fait, après déjeuner, chez des gens tout ce qu’il y a de bien élevé !
J’irai pas en vacances chez Tonton, yéyé, etc…, etc…
Cette chanson, toute la colo l’a copieusement braillé sur les chemins, sur la Dordogne en canoë, et lorsque la troupe traversait les villages assoupis. Inutile de dire que l’on gueulait ça sans malice, l’air était sympa, on aurait braillé n’importe quoi et on ne s’en privait pas. Le contexte n’était pas conservateur ou facho ; la FOL, c’était plutôt le genre barbus socialo-communisses. C’était juste l’époque de "La Meilleure Façon de Marcher".
Je ne sais pas du tout d’où vient cette chanson. Internet, pourtant riche en archives improbables, n’a pas gardé trace de cette œuvre lyrique. Etait-ce une création originale du mono ? Inspirée par la chanson de Pierre Perret de 1968 : « Non, j’irai pas chez ma tante » (je n’en connais pas l’air, donc je ne peux pas dire) ? Mystère.
Le Web n’abritait donc pas de trace de cette œuvre jusqu’à présent. Ce modeste post se propose de réparer cet oubli, pour servir l’Histoire.